Né à Nice en 1994, Pierre-Emmanuel Rome commence à travailler très jeune son art. Enfant, il participe à de nombreux ateliers artistiques avec beaucoup d’intérêt. Visites de musées et expositions remplissent son enfance et son adolescence. L’année de son baccalauréat en section arts appliqués, le thème qu’il a choisi de travailler est celui de la contamination et de la prolifération dans l’art. Il met au point un procédé graphique au moyen de 3 lignes parallèles pour créer un mouvement de contamination et d’accumulation au sein de ses premières peintures. A ce moment là, son idée est aussi de contaminer la société par l’art. Cette période, lui a servi de fondation à son univers.
Connu sous le nom de BARNABE, c’est en 2013, en s’inspirant de la culture populaire et de différentes références acquises tout au long de son enfance qu’il donne vie à son personnage qui impose son énergie, sa joie de vivre et sa spontanéité. Sa simplicité lui permet d’atteindre une dimension symbolique.
L’univers du street art clandestin a été la première étape du développement de BARNABE en envahissant le milieu urbain niçois avec son fantôme. Après s’être installé à Paris en 2015, c’est avec son idée de contaminer la société par l’art qu’il entreprend une période de « propagande » sous forme de collage d’affiches dans la capitale française. Très vite, BARNABE se retrouve sur les murs de grandes villes en France et à l’international..
Poursuivant la tradition du pop art en mêlant histoire de l’art et de la culture populaire, BARNABE déconstruit son personnage emblématique ainsi que des images diverses, qui ne se sont que fortuitement rencontrées dans l’espace réel, pour créer ses oeuvres. Souvent placées aux frontières de l’abstraction, BARNABE élabore une narration infiniment complexe et laisse au spectateur une liberté d’interprétation dans chacune de ses peintures.
« Mon travail a commencé autour du personnage BARNABE créé en 2013. Ce personnage m’est apparu comme un flash. Il devait être jaune, rond, et heureux. C’est après plusieurs mois de travail, de recherches et de tests que le BARNABE a trouvé son aspect, que nous connaissons aujourd’hui. Il est simple, sa ligne est claire, et au premier abord donne l’effet d’un logo. Toujours heureux, sa langue bien rose nous rappelle la joie de vivre et la spontanéité. Le plus important pour moi à ce moment précis est de créer une réelle identité visuelle autour d’une forme comprenant un personnage. Il a très vite fallu trouver un contexte à ce personnage, un monde, un univers autour duquel il pourrait graviter et se fondre. Sans vouloir créer de toute pièce un paysage, je me suis donc tourné vers ce qui me paraissait une des choses les plus importantes, à savoir : mon vécu et mes références acquises tout au long de mon enfance jusqu’à aujourd’hui. Passionné d’art depuis toujours, mon travail reprend plusieurs références, époques, courants artistiques, logos ou tout simplement des éléments du quotidien sortis de leur contexte. C’est donc tous ces éléments qui m’ont permis de créer l’univers de BARNABE. »